Delphine Leclerc

Delphine est doctorante Université de Rennes / Oncogenesis Stress Signalling (OSS). Sa thèse : Concevoir et mesurer l'efficacité de nouveaux traitements in vitro pour corriger les mutations responsables de maladies génétiques.
  • Quel est votre parcours ?

Je suis doctorante en troisième année au sein du laboratoire « Oncogenesis, Stress, Signalling » (OSS, INSERM U1242) sous la supervision du Pr. Frédéric MOURIAUX et du Dr. David GILOT. Mon travail consiste à concevoir et mesurer l’efficacité de nouveaux traitements d’édition du génome, in vitro, afin de corriger les mutations responsables de maladies génétiques rares (ex : la gangliosidose à GM1). Après avoir obtenu mon baccalauréat scientifique en 2015, j’ai poursuivi par un IUT Génie biologique option analyses biologiques et biochimiques à l’Université de Caen Normandie. Très intéressée par la recherche, j’ai ensuite intégré une licence en sciences de la vie puis le master biologie moléculaire et cellulaire de l’Université de Rennes. Au cours de ma formation, j’ai eu l’occasion de réaliser divers stages dans des laboratoire de recherche en biologie. C’est à partir de là que ma passion pour la recherche médicale est née, et que j’ai su que je voulais vraiment en faire mon métier. J’ai donc entamé en 2020 un doctorat et aujourd’hui je suis passionnée par mon travail.

  • En complément, auriez-vous un trait de votre personnalité, une anecdote à partager pour mieux vous connaître ?

J’ai toujours été une très grande timide depuis toute petite, mais cela n’a pas du tout freiné mon attrait pour la recherche. Au contraire, c’est grâce à ma passion pour la recherche que j’arrive aujourd’hui à me surpasser et à relever des défis comme ma thèse en 180 secondes, auquel je n’aurai jamais osé participer il y a encore quelques mois. Quand on est passionné, on peut gravir des montagnes.

  • Pourquoi participez-vous à Ma thèse en 180 secondes ?

En 2018, j’ai eu l’occasion d’assister en tant que membre du public à la finale régionale bretonne de Ma thèse en 180 secondes. J’ai adoré les prestations, et depuis j’ai toujours gardé dans un coin de ma tête l’éventuelle possibilité de participer à ce concours. Avant tout, c’est un défi personnel que je me suis lancée. Mais il me semble également très important de partager avec le grand public ma thématique de recherche. C’est aussi un moment propice pour encourager les jeunes collégiennes  / lycéennes du public à elles aussi entreprendre des parcours scientifiques (elles sont si peu nombreuses en recherche), notamment en les éclairant de manière ludique sur les divers défis que notre monde doit relever.

  • Qu'est-ce qui vous paraît le plus difficile à réaliser dans l'exercice ?

Créer de l’émotion. En tant que scientifique du monde académique, je suis habituée à présenter mes résultats de manière très formelle et avec des termes scientifiques très complexes, spécifiques à ma thématique. Cependant, devant le grand public, il est nécessaire de se détacher de ce type de format pour proposer quelque chose de beaucoup plus divertissant. Pour créer de l’émotion, on peut passer par l’humour, la gestuelle, les analogies, la rythmique de la voie, l’appel aux cinq sens par exemple. Pas si évident quand on travaille sur des thématiques très sérieuses comme le cancer par exemple.

  • Qu’est-ce que les 2 journées de formation vous ont apporté ?

Nous avons été encadrés par 3 formateurs géniaux : Julien Le Bonheur, Sarah Kitar et Ludovic Fournier, tous experts en communication scientifique. Ils nous ont donné de précieux conseils sur l’éloquence, l’art de la vulgarisation, et la théâtralisation de nos sujets de recherche. Ces trois piliers majeurs m’ont permis de préparer au mieux mon allocution en 180 secondes ! Je les remercie sincèrement pour cette riche expérience qui me sera profitable tout au long de ma carrière.